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AVR

"L’heure d’exactitude", pour ne pas oublier EST ANNULÉE

Conférence
Ouvert au grand public
29.04.2015 17:15 - 19:00
Présentiel

"L’heure d’exactitude" – l’expression est empruntée à Marc Bloch – est celle où s’impose le mot juste, un "langage" capable de dessiner avec précision les contours de faits, "sans flottements ni équivoques". Marc Bloch se demandait si elle sonnerait, un jour. Pourquoi cette nécessité d’exactitude ? En quoi l’exactitude est-elle un devoir pour l’histoire ? En quoi est-elle aussi un combat ?
C’est à la question du langage – langage de l’historien, langage du juriste, langage du débat public si souvent instrumental –, que nous consacrerons notre conférence. D’un évènement sans nom, la destruction des Juifs d’Europe est devenue un évènement constamment évoqué, perdant bien souvent dans cette évocation sa consistance historique, utilisée parfois pour donner à nos contemporains une bonne conscience rétrospective. Comment et avec quels mots a cheminé jusqu’à nous cette histoire ? Comment les sociétés ont-elles gardé la mémoire, et la mémoire de quoi ? Quels sont les usages qui ont été assignés à cette mémoire ? Et comment se présente-t-elle soixante-dix ans après l’ouverture des camps du complexe d’Auschwitz ?
Quand?
29.04.2015 17:15 - 19:00
Où?
Site MIS 01 / Salle Amphi A
Avenue de l'Europe 20, 1700 Fribourg
Organisation
Domaine Sociologie, politiques sociales et travail social
severine.moll-lauper@unifr.ch
Rte des Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 86
Intervenants
Annette WIEVIORKA- Université de Paris I
Pièces jointes

CYCLE d'événements:
Mémoire, (in-) oubli et responsabilité

Il est des actes et des souffrances à jamais impardonnables et irréparables. Et pourtant il importe à chaque fois de tenter de réparer le lien social défait, de tenter de reconstruire un vivre-ensemble paisible. Mais comment pardonner l’impardonnable ? Comment oublier sans oublier ? Comment vivre avec un passé si lourd et si obsédant, que toute tentative pour oublier est immédiatement condamnée comme déni, comme aveuglement, comme négation d’un vécu qui ne peut être dit mais qui ne peut aussi être tu.

Nous proposons donc, dans le cadre de ce XXIIIème cycle de conférences publiques, de nous attaquer à ce douloureux passé qui ne passe pas, à ces questions de responsabilité, noyées dans le brouhaha de nos vies quotidiennes et dans les injonctions de réussite personnelle, de performance, de consommation, de statistiques et de concurrence de tous contre tous, alors même que chaque jour des milliers de personnes affrontent un contexte de déshumanisation, de vulnérabilité croissante et d’inexistence sociale.

 
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