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AVR
AVR
Retour à la mémoire : détour par les sciences sociales en Bulgarie
Conférence
Ouvert au grand public
15.04.2015 17:15 - 19:00
Présentiel
La conférence se propose de cerner et d’examiner la posture des sciences sociales face à la mémoire devenue au cours des dernières décennies à la fois une réalité distincte, un terrain d’action, une préoccupation scientifique commune aux sciences de l’homme et de la société.
Comment les sciences sociales s’y prennent-elles là où différents ordres de valeurs s’entremêlent et s’entrecroisent plus que jamais ? Arrivent-elles à défendre leur ultime vocation de produire des connaissances à caractère universel et unificateur là où la vérité blesse les identités et les blessures historiques revendiquent reconnaissance, donc leur propre vérité ? Peuvent-elles continuer à être axiologiquement neutres, une fois sorties de leur zone d’exercice (disciplinaire) protégée par les règles de la méthode, lorsqu’elles-mêmes mettent en usage social leur propre production scientifique participant à des débats, à l’élaboration des lois, à l’organisation d’événements portant sur l’histoire d’une société donnée ou de l’humanité ?
À partir de trois cas de l’histoire nationale de la société bulgare (le sauvetage des juifs bulgares de l’Holocauste en 1943, le massacre des Bulgares du petit village de Batak effectué par un régiment turc en 1876 et le passé communiste) et de leur existence contemporaine sous forme de mémoires collectives, nous allons essayer de révéler en quoi consiste le malaise des sciences sociales, à quoi celui-ci est dû et quelles sont ses conséquences, tant pour la pratique scientifique que pour la Cité.
Comment les sciences sociales s’y prennent-elles là où différents ordres de valeurs s’entremêlent et s’entrecroisent plus que jamais ? Arrivent-elles à défendre leur ultime vocation de produire des connaissances à caractère universel et unificateur là où la vérité blesse les identités et les blessures historiques revendiquent reconnaissance, donc leur propre vérité ? Peuvent-elles continuer à être axiologiquement neutres, une fois sorties de leur zone d’exercice (disciplinaire) protégée par les règles de la méthode, lorsqu’elles-mêmes mettent en usage social leur propre production scientifique participant à des débats, à l’élaboration des lois, à l’organisation d’événements portant sur l’histoire d’une société donnée ou de l’humanité ?
À partir de trois cas de l’histoire nationale de la société bulgare (le sauvetage des juifs bulgares de l’Holocauste en 1943, le massacre des Bulgares du petit village de Batak effectué par un régiment turc en 1876 et le passé communiste) et de leur existence contemporaine sous forme de mémoires collectives, nous allons essayer de révéler en quoi consiste le malaise des sciences sociales, à quoi celui-ci est dû et quelles sont ses conséquences, tant pour la pratique scientifique que pour la Cité.
Quand?
15.04.2015 17:15 - 19:00
Où?
Organisation
Domaine Sociologie, politiques sociales et travail social
severine.moll-lauper@unifr.ch
Rte des Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 86
severine.moll-lauper@unifr.ch
Rte des Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 86
Intervenants
Svetla KOLEVA, chercheure à l’Institut d’études des sociétés et du savoir de l’Académie bulgare des sciences
Pièces jointes
CYCLE d'événements:
Mémoire, (in-) oubli et responsabilité
Il est des actes et des souffrances à jamais impardonnables et irréparables. Et pourtant il importe à chaque fois de tenter de réparer le lien social défait, de tenter de reconstruire un vivre-ensemble paisible. Mais comment pardonner l’impardonnable ? Comment oublier sans oublier ? Comment vivre avec un passé si lourd et si obsédant, que toute tentative pour oublier est immédiatement condamnée comme déni, comme aveuglement, comme négation d’un vécu qui ne peut être dit mais qui ne peut aussi être tu.
Nous proposons donc, dans le cadre de ce XXIIIème cycle de conférences publiques, de nous attaquer à ce douloureux passé qui ne passe pas, à ces questions de responsabilité, noyées dans le brouhaha de nos vies quotidiennes et dans les injonctions de réussite personnelle, de performance, de consommation, de statistiques et de concurrence de tous contre tous, alors même que chaque jour des milliers de personnes affrontent un contexte de déshumanisation, de vulnérabilité croissante et d’inexistence sociale.
Autres événements dans le cycle
Nous proposons donc, dans le cadre de ce XXIIIème cycle de conférences publiques, de nous attaquer à ce douloureux passé qui ne passe pas, à ces questions de responsabilité, noyées dans le brouhaha de nos vies quotidiennes et dans les injonctions de réussite personnelle, de performance, de consommation, de statistiques et de concurrence de tous contre tous, alors même que chaque jour des milliers de personnes affrontent un contexte de déshumanisation, de vulnérabilité croissante et d’inexistence sociale.
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