04
MARS
MARS
Paradigmes de la mémoire en sciences sociales : les impensés de l’oubli
Conférence
Ouvert au grand public
04.03.2015 17:15
Présentiel
La question de la mémoire n’est pas nouvelle, ni comme objet des sciences sociales, encore moins comme enjeu politique, même s’il faut considérer à cet égard que le vocabulaire de la mémoire, appliqué aux politiques du passé ne s’est imposé qu’au cours des dernières décennies. De fait, les connotations aujourd’hui attachées à la notion – quand on la spécifie comme collective, politique ou sociale, infranationale, nationale, voire transnationale – n’émergent que récemment. La question de l’oubli est bien évidemment associée à la montée en puissance de la notion de mémoire et circule elle aussi entre différentes sphères, scientifique, médiatique, politique. On déplore l’oubli au nom des vertus de la mémoire, du "devoir de mémoire" ou des leçons de l’histoire. On lui attribue une valeur positive au nom du "droit à l’oubli", des nécessités de l’avenir, contre l’obsession mortifère du passé, etc. L’oubli est un lieu commun de tout discours sur la mémoire. Pour autant, et paradoxalement, les significations de l’oubli – envisagé, avec la mémoire dont il serait le complément ou le revers, au niveau des collectifs – ne sont guère dépliées, pas plus que ses dimensions proprement sociales ne sont interrogées.
À tenter une improbable synthèse générale à partir de la littérature sur la mémoire en sciences sociales, il apparaît que cohabitent aujourd’hui trois grandes problématiques, celle des "lieux de mémoire", celle du "travail de mémoire", celle des "cadres de la mémoire". L’oubli, pour y être très inégalement présent, y est encore très diversement traité, référé à des phénomènes hétérogènes.
À tenter une improbable synthèse générale à partir de la littérature sur la mémoire en sciences sociales, il apparaît que cohabitent aujourd’hui trois grandes problématiques, celle des "lieux de mémoire", celle du "travail de mémoire", celle des "cadres de la mémoire". L’oubli, pour y être très inégalement présent, y est encore très diversement traité, référé à des phénomènes hétérogènes.
Quand?
04.03.2015 17:15
Où?
Organisation
Domaine Sociologie, politiques sociales et travail social
severine.moll-lauper@unifr.ch
Rte des Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 86
severine.moll-lauper@unifr.ch
Rte des Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 86
Intervenants
Mme Marie-Claire Lavabre, Université de Paris X Nanterre
Pièces jointes
CYCLE d'événements:
Mémoire, (in-) oubli et responsabilité
Il est des actes et des souffrances à jamais impardonnables et irréparables. Et pourtant il importe à chaque fois de tenter de réparer le lien social défait, de tenter de reconstruire un vivre-ensemble paisible. Mais comment pardonner l’impardonnable ? Comment oublier sans oublier ? Comment vivre avec un passé si lourd et si obsédant, que toute tentative pour oublier est immédiatement condamnée comme déni, comme aveuglement, comme négation d’un vécu qui ne peut être dit mais qui ne peut aussi être tu.
Nous proposons donc, dans le cadre de ce XXIIIème cycle de conférences publiques, de nous attaquer à ce douloureux passé qui ne passe pas, à ces questions de responsabilité, noyées dans le brouhaha de nos vies quotidiennes et dans les injonctions de réussite personnelle, de performance, de consommation, de statistiques et de concurrence de tous contre tous, alors même que chaque jour des milliers de personnes affrontent un contexte de déshumanisation, de vulnérabilité croissante et d’inexistence sociale.
Autres événements dans le cycle
Nous proposons donc, dans le cadre de ce XXIIIème cycle de conférences publiques, de nous attaquer à ce douloureux passé qui ne passe pas, à ces questions de responsabilité, noyées dans le brouhaha de nos vies quotidiennes et dans les injonctions de réussite personnelle, de performance, de consommation, de statistiques et de concurrence de tous contre tous, alors même que chaque jour des milliers de personnes affrontent un contexte de déshumanisation, de vulnérabilité croissante et d’inexistence sociale.
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