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MARS
MARS
La procréation médicalement assistée et le risque de l'enfant-chose?
Conférence
Ouvert au grand public
31.03.2020 18:15 - 19:45
Présentiel
Selon la loi suisse, la « procréation médicalement assistée » (PMA), désigne « les méthodes permettant d’induire une grossesse en dehors de l’union naturelle de l’homme et de la femme, en particulier l’insémination, la fécondation in vitro avec transfert d’embryon et le transfert de gamètes ». Ces méthodes permettent donc, en théorie du moins, de choisir des gamètes comme parents génétiques, d’implanter dans un ventre un embryon fabriqué, sans garantie de l’existence d’une mère du fait de la naissance.
On mesure le danger des dérives liées à ces méthodes s’il n’y a pas un encadrement éthique et légal très strict. L’enfant est menacé de devenir une chose que l’on commande sur catalogue et que l’on refuse pour défaut de fabrication. Où en est la situation en Suisse actuellement ? Et demain ?
On mesure le danger des dérives liées à ces méthodes s’il n’y a pas un encadrement éthique et légal très strict. L’enfant est menacé de devenir une chose que l’on commande sur catalogue et que l’on refuse pour défaut de fabrication. Où en est la situation en Suisse actuellement ? Et demain ?
Quand?
31.03.2020 18:15 - 19:45
Où?
Organisation
Institut interdisciplinaire d'éthique et des droits de l'homme / Département des sciences de la foi et des religions, philosphie
Bernard Schumacher, François-Xavier Putallaz
bernard.schumacher@unifr.ch francois-xavier.putallaz@unifr.ch
Av. de Beauregard 13
1700 Fribourg
026/300.73.44
Bernard Schumacher, François-Xavier Putallaz
bernard.schumacher@unifr.ch francois-xavier.putallaz@unifr.ch
Av. de Beauregard 13
1700 Fribourg
026/300.73.44
Intervenants
Suzette Sandoz, Prof. ém. de droit, Université de Lausanne
CYCLE d'événements:
Procréations médicalement assistées : du 'droit' à l'enfant aux droits de l'enfant
La procréation médicalement assistée visait originellement à procurer à des couples stériles des moyens d’avoir un enfant. Depuis lors, elle s’est développée au point de sélectionner certaines vies humaines (diagnostic préimplantatoire). D’autres techniques permettent de scinder la parentalité : avec la grossesse pour autrui ou le don d’ovocytes, un enfant peut désormais avoir trois mères et deux pères. Enfin, la congélation d’ovules permet aux futures mères de décaler le moment de la grossesse pour des raisons sociales ou personnelles.
Ce cours-séminaire abordera deux types de questions : d’une part il interrogera les principales conceptions du statut de l’embryon humain, et d’autre part il questionnera les avantages et les risques de certaines pratiques. Il abordera notamment les questions de la filiation et de l’identité, du « droit » à avoir un enfant, respectivement des droits de l’enfant. Est-il envisageable de vouloir un « enfant sur mesure », sans handicap, avec des propriétés déterminées ? Les reprogrammations des cellules adultes féminines permettront-elles de choisir parmi un grand nombre d’enfants possibles ? C’est le sens d’un « eugénisme libéral » qui se pose de manière inédite.
L’Université étant un lieu de discussion sereine, elle permet, mieux qu’ailleurs, des prises de position humanistes et nuancées. Puisque la question est interdisciplinaire, on fera appel à plusieurs spécialistes (médecins, biologistes, psychiatres, juristes, philosophes…) qui interrogeront la pratique actuelle de manière critique.
Autres événements dans le cycle
Ce cours-séminaire abordera deux types de questions : d’une part il interrogera les principales conceptions du statut de l’embryon humain, et d’autre part il questionnera les avantages et les risques de certaines pratiques. Il abordera notamment les questions de la filiation et de l’identité, du « droit » à avoir un enfant, respectivement des droits de l’enfant. Est-il envisageable de vouloir un « enfant sur mesure », sans handicap, avec des propriétés déterminées ? Les reprogrammations des cellules adultes féminines permettront-elles de choisir parmi un grand nombre d’enfants possibles ? C’est le sens d’un « eugénisme libéral » qui se pose de manière inédite.
L’Université étant un lieu de discussion sereine, elle permet, mieux qu’ailleurs, des prises de position humanistes et nuancées. Puisque la question est interdisciplinaire, on fera appel à plusieurs spécialistes (médecins, biologistes, psychiatres, juristes, philosophes…) qui interrogeront la pratique actuelle de manière critique.
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