Le métier de compositeur se conjugue principalement au masculin. Pourtant, les femmes ont été nombreuses à composer, et ce bien avant le XXIe siècle.
La journée d’étude Les silences de l’histoire. Écrire l’histoire des compositrices, enjeux et questions, organisée par PD Dr. Pauline Milani (Département d’histoire contemporaine) et PD Dr. Delphine Vincent (Département de musicologie), s’intéresse à ces oubliées de l’histoire. Elle s’interroge sur les processus de disparition matérielle et symbolique des compositrices, sur la création de « grandes compositrices » et sur les pistes possibles pour développer une histoire plurielle des compositrices.

Programme:
9h30-10h45 Panel 1 : La fabrique de l’invisibilité
Modération : Anne-Françoise Praz
Eliane Viennot : Fabriquer l’invisibilité des femmes, ou : au commencement était la langue
Delphine Vincent : Les compositrices classiques au cinéma. De l’absence au talent contrarié

11h00-12h15 Panel 2 : La création des « grandes compositrices »
Modération : Tiphaine Robert
Marie Buscatto: Des instrumentistes exceptionnelles. Les conditions sociales de construction d’une catégorie si évidente
Veneziela Naydenova : Deux (grandes) compositrices soviétiques (Galina Ustvolskaja, Sofiâ Gubajdulina)

14h00-16h00 Panel 3 : Préserver et valoriser l’apport des femmes à la musique
Modération : Pascal Gygax
Angela Ida De Benedictis: Avec la profonde légèreté d’une ironie sérieuse. Cathy Berberian « compositrice »
Viviane Waschbüsch : La perception des compositrices contemporaines par la presse francophone et germanophone. Le cas de Kaija Saariaho et Rebecca Saunders
Irène Minder-Jeanneret : « … simplement exister. » Biographies de compositrices. À l’aune des possibles plutôt qu’à l’aune du ‘génie’