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MARS
MARS
Espoir dans la lutte contre l’addiction ; la stimulation cérébrale profonde
Conférence
Ouvert au grand public
16.03.2017 20:00
Présentiel
L’addiction est considérée comme une maladie chronique par l’OMS qui la définie comme une consommation compulsive en dépit des conséquences négatives et dont les options thérapeutiques sont limitées. Les mécanismes liés à l’addiction sont complexes et la maladie elle-même ne se développe pas de la même façon chez toutes les personnes. En effet, l’être humain présente une sensibilité aux substances addictives (p.ex. : nicotine, alcool, cocaïne, héroïne, etc.), car elles donnent lieu à des états d’enivrement. Néanmoins seule une minorité de personnes deviendra addicte. Par exemple pour la cocaïne, c’est un consommateur sur cinq qui portera le diagnostic d’une addiction.
Les substances addictives mais aussi certains comportements addictifs (jeux, anorexie, médias, etc.) modifient le fonctionnement du cerveau. Au niveau microscopique, ces modifications vont intervenir au niveau des connexions plastiques entre les neurones que l’on appelle les synapses. Ainsi l’adaptabilité du cerveau et le nouvel équilibre en présence de substances psychoactives va être à l’origine des phénomènes d’addiction. Au niveau macroscopique, on a déterminé que l’usage de substances addictives génère un dérèglement de la communication neuronale dans le circuit dit de la récompense. Ce circuit situé à la base du cerveau connecte différentes zones cérébrales (aire tegmentale, hypothalamus, noyau accumbens, hippocampe et amygdale) qui influencent les comportements liés au plaisir et à la douleur. Une substance psychoactive va ainsi intervenir à différents endroits du circuit de la récompense et induire les comportements et les sensations subjectives qui lui sont propres.
En 2014 les travaux de recherche effectuées sur des souris par l’équipe du professeur Lüscher (Université de Genève) ont montré que cette plasticité cérébrale en présence de substances psychoactives étaient réversibles. L’approche utilisée par ce groupe était l’optogénétique ; technique qui consiste à modifier génétiquement certaines cellules neuronales afin de les rendre sensibles (activation ou inhibition) à une lumière d’onde spécifique. Cette approche a permis à des souris ayant un comportement compulsif à la cocaïne de normaliser ce comportement, c’est-à-dire de restaurer une communication normale entre les neurones. Malgré les espoirs générés par cette approche, celle-ci n’est pour l’heure pas applicable à l’humain. Par conséquent, les chercheurs ont appliqué une technique déjà utilisée chez l’humain depuis une trentaine d’années : la stimulation cérébrale profonde (SCP ou deep brain stimulation). Cette technique est couramment utilisée (100'000 personnes dans le monde) pour des affections psychiques notamment la maladie de parkinson. Brièvement la stimulation profonde consiste en l’implantation d’électrodes de stimulation en profondeur du cerveau pour cibler des structures spécifiques (p.ex. : noyaux sous-thalamiques). Contrairement à l’optogénétique, la SCP est moins précise et nécessite un adjuvant pharmacologique. Cette combinaison permet d’émuler les effets obtenus grâce à l’optogénétique. Cette technique, également menée sur des rongeurs, a démontré que ces animaux électriquement stimulés n’exprimaient plus de comportement compulsif à la prise de cocaïne. Selon les propos du professeur Christian Lüscher (rts, 6 février 2015) : « Ce que nous avons obtenu, ce n’est pas une guérison mais une thérapie qui – quand on la répète – contrôle le comportement chez la souris. »
Les substances addictives mais aussi certains comportements addictifs (jeux, anorexie, médias, etc.) modifient le fonctionnement du cerveau. Au niveau microscopique, ces modifications vont intervenir au niveau des connexions plastiques entre les neurones que l’on appelle les synapses. Ainsi l’adaptabilité du cerveau et le nouvel équilibre en présence de substances psychoactives va être à l’origine des phénomènes d’addiction. Au niveau macroscopique, on a déterminé que l’usage de substances addictives génère un dérèglement de la communication neuronale dans le circuit dit de la récompense. Ce circuit situé à la base du cerveau connecte différentes zones cérébrales (aire tegmentale, hypothalamus, noyau accumbens, hippocampe et amygdale) qui influencent les comportements liés au plaisir et à la douleur. Une substance psychoactive va ainsi intervenir à différents endroits du circuit de la récompense et induire les comportements et les sensations subjectives qui lui sont propres.
En 2014 les travaux de recherche effectuées sur des souris par l’équipe du professeur Lüscher (Université de Genève) ont montré que cette plasticité cérébrale en présence de substances psychoactives étaient réversibles. L’approche utilisée par ce groupe était l’optogénétique ; technique qui consiste à modifier génétiquement certaines cellules neuronales afin de les rendre sensibles (activation ou inhibition) à une lumière d’onde spécifique. Cette approche a permis à des souris ayant un comportement compulsif à la cocaïne de normaliser ce comportement, c’est-à-dire de restaurer une communication normale entre les neurones. Malgré les espoirs générés par cette approche, celle-ci n’est pour l’heure pas applicable à l’humain. Par conséquent, les chercheurs ont appliqué une technique déjà utilisée chez l’humain depuis une trentaine d’années : la stimulation cérébrale profonde (SCP ou deep brain stimulation). Cette technique est couramment utilisée (100'000 personnes dans le monde) pour des affections psychiques notamment la maladie de parkinson. Brièvement la stimulation profonde consiste en l’implantation d’électrodes de stimulation en profondeur du cerveau pour cibler des structures spécifiques (p.ex. : noyaux sous-thalamiques). Contrairement à l’optogénétique, la SCP est moins précise et nécessite un adjuvant pharmacologique. Cette combinaison permet d’émuler les effets obtenus grâce à l’optogénétique. Cette technique, également menée sur des rongeurs, a démontré que ces animaux électriquement stimulés n’exprimaient plus de comportement compulsif à la prise de cocaïne. Selon les propos du professeur Christian Lüscher (rts, 6 février 2015) : « Ce que nous avons obtenu, ce n’est pas une guérison mais une thérapie qui – quand on la répète – contrôle le comportement chez la souris. »
Quand?
16.03.2017 20:00
Où?
Organisation
Intervenants
Dr Florian Lanz