Depuis la fin du siècle passé, plusieurs études importantes ont fait la part belle à l'intertextualité pour étudier les textes bibliques et en particulier les rapports entre l'Ancien et le Nouveau Testament (voir par exemple Richard B. Hays, Daniel Marguerat et Adrian Curtis, B.J. Oropeza et Steve Moyise). La vigueur des recherches dans la littérature française de même que l'usage d'approches comme la relecture (Jean Zumstein et Andreas Dettwiler) ou les approches de la mémoire (Chris Keith, Jens Schröter, Enrico Norelli et Simon Butticaz) en exégèse comptent parmi les raisons qui ont motivé ces travaux. Aujourd'hui, non seulement ces approches, y compris l'intertextualité, ont évolué, et la notion de réception semble partout s'imposer comme la voie à suivre pour étudier les textes bibliques. Or comme le relèvent certain-es exégètes, dans ce vaste univers des réceptions force est de constater que les outils précis permettant de comparer des textes font défaut. L'intertextualité est-il un de ces outils? Quel intérêt revêt-il à l'heure des réceptions? La présente journée propose d'aborder la problématique pour des textes de l'Ancien et du Nouveau Testament, en privilégiant des liens entre les deux disciplines mais également avec des références de ces textes dans des traditions matérielles. En parallèle d’interventions théoriques pour présenter l'intertextualité, la parole sera donnée à des doctorant-es dont les projets de thèse mobilisent d'une manière ou d'une autre l'intertextualité.