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MAI
MAI
Développement et politiques publiques : mécanismes miracles et revanche des contextes
Conférence
Ouvert au grand public
18.05.2016 17:15 - 19:00
Présentiel
La socio-anthropologie du développement, d‘origine européenne, aujourd'hui élargie en une socio-anthropologie des politiques publiques dans les pays du Sud, est fondée sur une approche non normative des faits et interactions de développement, un primat aux études empiriques, une analyse « symétrique » des « développeurs » et des « développés », et la prise en compte de la diversité des logiques sociales. Elle a depuis longtemps mis en évidence les "dérives" que subissent les projets de développement lors de leur mise en œuvre sur le terrain, en raison de la confrontation des divers groupes stratégiques impliqués, et de la discordance de leurs perceptions et stratégies. Il en résulte de nombreux effets inattendus, qui prennent des formes variables de contournement, de détournement ou de démantèlement de ces projets. Cette approche rejoint les analyses désormais classiques des politiques publiques qui ont décrit comment ces dernières subissent un "écart" (implementation gap) inévitable, pour des raisons similaires, entre le modèle qu'elles prétendent incarner et la réalité de leur mise en œuvre effective.
Ces écarts sont d’autant plus grands dans les politiques de développement que celles-ci reposent le plus souvent sur des « modèles voyageurs », fondés sur des « mécanismes miracles » élaborés par des experts internationaux, qui importent – et imposent – des ensembles de normes standardisées en décalage avec les normes sociales ou normes pratiques locales, et sont donc inadaptés aux contextes de mise en œuvre.
Les méthodes qualitatives spécifiques de la socio-anthropologie des actions publiques constituent son avantage comparatif en ce domaine, pour mettre en évidence les processus sociaux complexes à l’œuvre, et le point de vue des acteurs.
Ces écarts sont d’autant plus grands dans les politiques de développement que celles-ci reposent le plus souvent sur des « modèles voyageurs », fondés sur des « mécanismes miracles » élaborés par des experts internationaux, qui importent – et imposent – des ensembles de normes standardisées en décalage avec les normes sociales ou normes pratiques locales, et sont donc inadaptés aux contextes de mise en œuvre.
Les méthodes qualitatives spécifiques de la socio-anthropologie des actions publiques constituent son avantage comparatif en ce domaine, pour mettre en évidence les processus sociaux complexes à l’œuvre, et le point de vue des acteurs.
Quand?
18.05.2016 17:15 - 19:00
Où?
Organisation
Sociologie, politiques sociales et travail social
Vivianne Châtel
severine.moll-lauper@unifr.ch
Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 80
Vivianne Châtel
severine.moll-lauper@unifr.ch
Bonnesfontaines 11
1700 Fribourg
026/300 77 80
Intervenants
Jean-Pierre Olivier de Sardan est un anthropologue français, fondateur du Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local, au Niger. Il est également directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (France), et responsable scientifique du mastère de socio-anthropologie de la santé à l’Université Abdou Moumouni à Niamey.
Pièces jointes
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