Épreuves de professionnalité, trouble dans la relation, activité à caractère prudentiel, établissement de pactes, accompagnement non finalisé, inconditionnalité, toutes ces expressions, régulièrement entendues, pointent non pas tant un malaise ou un désarroi des professionnel·le·s que la nécessité qui est leur de devoir faire face à des situations complexes sur lesquelles ils·elles doivent statuer afin de pouvoir intervenir. Mais, pour décider de quoi est fait le problème sur lequel ils·elles doivent intervenir, ils·elles ne sont pas seul·e·s; ils·elles doivent se coordonner avec d’autres acteurs et actrices en même temps que s’accorder avec les destinataires de leur intervention. Situation d’autant plus embarrassante qu’il n’existe pas de bonnes pratiques qu’il faudrait appliquer. Même la fin (aux deux significations du terme) de l’intervention et la légitimité du résultat atteint ne sont pas données a priori et font l’objet de transactions et de négociations. Sur quoi repose, en effet, une légitimité circonstanciée en même temps que transversale des pratiques professionnelles réalisées? Alors que faire quand on ne sait comment faire?