Les maladies neurologiques et psychiatriques sont considérées à juste titre comme des maladies du cerveau. Cet organe noble fonctionne grâce à des impulsions électriques qui mettent en communication des milliards de neurones entre eux et avec les muscles, qui sont les acteurs du comportement observable. Il est donc légitime de se demander s’il est possible d’interférer avec cette activité électrique pour en modifier le fonctionnement. Quand il s’agit d’une maladie neurologique par exemple, pouvons-nous en améliorer les symptômes, voir la guérir? Des progrès spectaculaires ont été obtenus grâce à la stimulation cérébrale profonde dans la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurologiques, comme la dystonie, mais d’autres tentatives ont été bien moins satisfaisantes en termes d’efficacité. Et chez les sujets sains, peut-on interférer avec leur façon de penser, améliorer leur mémoire, diminuer leur peur ? Est-ce que la technologie est suffisamment développée pour justifier les inquiétudes sur une éventuelle utilisation malfaisante et manipulatrice? L’expérience nous enseigne que la science est souvent plus originale de la science-fiction – pourra-t-on un jour reprogrammer le cerveau ?